La première étape des travaux dura deux mois et se structura autour de trois activités : la planification des travaux à faire sur le navire, la préparation du hangar à Arzal en vue d’accueillir le bateau et d’y loger pour les prochains mois et le remplacement du moteur à La Rochelle.
Cette phase fut surement la plus stressante car il fallait anticiper les tâches et besoin que nous aurions lors des travaux alors que nous n’avons jamais fait ce genre de projet. Un bateau c’est un ensemble complexe de systèmes et de circuits interdépendants. Rien qu’en source d’énergie, on peut en lister cinq : le vent, force motrice principale sur un voilier, le moteur diesel, élément de sécurité nécessaire et moyen de propulsion auxiliaire, le gaz pour ce qui est de la cuisson des aliments, encore une fois le diesel pour le chauffage et enfin l’électricité pour les appareils de navigation et l’éclairage. Ajouter à cela les fournitures et consommables pour l’entretien du tout (huiles, graisses, pièces de rechange, …) et les produits nécessaires aux travaux : antirouille, peintures, primaires. Cela faisait beaucoup pour nous qui en étions à la recherche des outils et techniques adaptés aux travaux à effectuer, avec zéro connaissance pratique en chantier naval.
La pression est montée d’un cran avec les péripéties que nous avons eues avec le moteur, dues en partie à la difficulté d’approvisionnement caractéristique de ces temps-ci, problèmes que je détaillerai dans un article futur consacré au moteur.
Nous sommes donc revenus à La Rochelle le jeudi 19 Mai pour que Fabrice Lofficial, notre mécanicien, nous remette les clefs de notre navire tout juste remis à l’eau, équipé d’un moteur neuf.
Thibault