Dans nos premiers articles, on a lancé plein de jargons technique totalement incompréhensibles.
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, on vous a préparé un petit article technique pour éclaircir certains termes.

Affaler : Baisser la voile pour qu’elle ne prenne plus le vent. C’est l’action inverse d’hisser.

Allure : L’allure est liée à l’angle que fait le voilier par rapport au vent. Il y a 8 allures principales, en partant de face au vent jusqu’à dos au vent : bout au vent, près, bon plein, travers, petit largue, largue, grand largue, vent arrière.

Amure : L’amure est le point d’attache à l’avant d’une voile. Par extension, cela permet aussi dire de quel côté vient le vent. Si le vent vient de tribord, on dit que nous sommes tribord amure. Et de même pour bâbord.

Annexe : Embarcation relativement plus petite permettant aux occupants du navire mère de se déplacer au mouillage, au port, …

Armement : L’ensemble des éléments permettant de naviguer. Cela va de la nourriture aux voiles, du chargeur de téléphone au guindeau, de la crème solaire au radeau de survie, des fourchettes aux bouts.

Barres de flèches : Barres en travers du mat au milieu du mat, nécessaire pour tenir le mat.

Bout : signifie corde. Parce que dire corde sur le bateau ça se fait pas, on dit bout à la place

Cockpit : littéralement trou dans la coque. Il s’agit en réalité d’un renfoncement de la coque à l’intérieur duquel l’équipage est en sécurité, et abrité (un peu) du vent et des embruns. La barre principale se trouve dans le cockpit, ainsi que les écoutes (oui, je sais, encore un terme technique, c’est les réglages principaux des voiles).

Coursive : Je suis sûr que vous en avez déjà entendu parler, que ce soit dans les films ou dans les livres. C’est tout simplement un couloir dans un navire.

Dérouler : Afin de ne pas avoir à hisser les voiles à chaque fois qu’on veut les sortir, on a inventé des enrouleurs. C’est ça, plutôt que de la faire descendre sur le pont à chaque fois, on l’enroule sur elle-même. Et dérouler, c’est juste sortir une voile sur enrouleur. Notre génois est à enrouleur.

Drisse : Bout (vous vous rappelez ? Pas de cordes sur un bateau, uniquement des bouts), qui permet d’hisser une voile. Elle est attachée à l’angle haut de la voile, passe par une poulie dans la partie haute du mat, et redescend en pied de mat.

Échelle de Beaufort : Ha sacré Amiral Francis Beaufort. Sur sa frégate, il a mis au point une échelle pour quantifier le vent, qui dépendait du nombre de voile que pouvait supporter son navire.
Au grès du temps, l’échelle a été adaptée, et permet de facilement déterminer la vitesse du vent en fonction de l’état de la mer. Elle va de 0, calme plat, à 12 ouragan. On considère qu’on peut naviguer sans soucis jusqu’à force 5. Jusqu’à force 7, il faut prendre des précautions. Au-delà, il vaut mieux se trouver à l’abri, ou prendre la fuite.
On vous met une petite illustration pour visualiser ce que cela peut donner.

Écoute : Bout attaché à l’angle arrière d’une voile, permettant de régler l’angle que doit faire la voile avec le bateau, et donc avec le vent. C’est elle qui permet de régler la force propulsive de la voile.

Émerillon : Pièce avec un point d’accroche, relié à un axe, et un autre point d’accroche de l’autre côté. Cela permet d’éviter que les bouts s’entortillent sur eux-mêmes ou sur un câble.

Empannage : Faire tourner le voilier jusqu’à ce que le vent change de côté, en ayant le dos au vent. C’est un des moments les plus dangereux, la Grand Voile peut passer brutalement d’un côté à l’autre, emmenant sur son passage tout ce qui a le malheur de se trouver là. Heureusement, on peut anticiper l’empannage, et ramener la voile au centre avant de passer le lit du vent.

Enrouleur : Ensemble du mécanisme permettant d’enrouler une voile sur elle-même.

Étais : Pareil que les haubans, mais à l’avant. Ils servent également de support pour les voiles d’avant (le génois, la trinquette et le tourmentin).

Les 5 F : C’est une règle magique pour éviter le mal de mer. Il ne faut pas les avoir, et chacun aggrave le risque d’avoir le mal der mer : la Faim, le Froid, la Frousse, la Fatigue et la Foif

Frontale : Lampe que l’on met sur le front. Très utilisée en montagne également, c’est super pratique pour aller voir au fond des cales, ou pour éclairer un peu autour de soit quand on est de quart.

Génois : Voile d’avant polyvalente. Elle permet d’aller au portant, et de remonter jusqu’au bon plein.

Grande Voile (GV) : Pas très original comme nom, mais on fait avec ce qu’on a. C’est la voile qui est à l’arrière du mat d’un voilier à 1 mat. Par extension, on appelle aussi comme cela la voile à l’arrière de notre grand mat, celui à l’avant.

Hauban : Câble généralement en inox maintenant le mat solidement attaché au voilier. Les haubans maintiennent les mats latéralement.

Hisser : Forcément vous avez déjà entendu ce terme. Il s’agit de déplier une voile, en réalité emmener un bout (le point de drisse) le plus haut possible.

Houle : Vagues qui restent quand le vent ne souffle plus dans cette direction. La houle peut être dans une direction différente de la mer du vent, et donc former une mer croisée, assez désagréable. Elle est plus longue et plus ample que la mer du vent.

Manille : Sorte de mousqueton, mais en plus difficile à défaire. Cela permet d’accrocher une voile à un point fixe du voilier.

Manivelle de winch : Tout simplement une manivelle qui va sur le winch.

Mer du vent : Vagues formées par le vent actuellement ressenti. Elle est dans la direction du vent, et est relativement courte.

Ossières : Bout permettant d’amarrer le bateau au quai.

Paquet de mer : Littéralement un morceau de mer qui vient heurter notre réalité. En général, quand la proue du navire coupe une vague, la partie supérieur de la vague se retrouve en l’air. Et vient à la rencontre des équipiers protégés dans le cockpit. Utile pour faire prendre une douche aux équipiers réticents.

Point d’écoute : anneau en métal dans la voile fait pour attacher l’écoute.
Point de drisse : anneau en métal dans la voile fait pour attacher la drisse
Point d’amure : anneau en métal dans la voile fait pour l’attacher à un point fixe du voilier (sauf pour le spi)

Quart : Moment de pendant lequel un équipier est responsable de la veille et de la conduite du navire. Il ne doit donc pas dormir pendant son quart !

La renverse : Moment(s) de la journée où la marée s’inverse. A ce moment-là, le courant est nul. C’est employé aussi pour le vent.

Roof : Partie surélevée du pont ayant 2 intérêts : avoir du volume à l’intérieur, et offrir une protection pour le cockpit.

Spi : Immense voile d’avant colorée. Le notre est un spi symétrique, c’est à dire qu’il possède un axe de symétrie vertical, il n’a pas de sens droite-gauche, ou avant-arrière.
Il est utilisé avec un tangon, une baume pour la voile d’avant permettant de contrôler plus finement sa position.

Tangon : Baume pour le spi.

Trinquette : Voile d’avant de temps intermédiaire, assez plate. Elle est plus petite et en toile plus épaisse que le génois.

Virement : Action de passer le lit du vent en passant face au vent. C’est relativement anodin, les voiles passent tranquillement de l’autre côté, cela permet de souffler un peu (le bateau est à plat !) mais ça ne dure pas longtemps.

Voile d’artimon : Voile gréée sur l’arrière du mat d’Artimon, le mat arrière.

Voile d’avant : nom générique pour désigner toutes les voiles en avant des mats.

Winch : Un élément magique. Il se présente sous la forme d’une colonne, assez inesthétique en soit, mais permet de démultiplier sa force, pour pouvoir rivaliser avec le vent dans le réglage des voiles. Indispensable sur un voilier de la taille d’Anarres.